Laboratoire d'innovation Entrepreneuriat Etude Forrester : 12 millions d’emplois perdus à cause de l’automatisation en Europe d’ici 2040 (mais des emplois vont aussi se créer !)
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Etude Forrester : 12 millions d’emplois perdus à cause de l’automatisation en Europe d’ici 2040 (mais des emplois vont aussi se créer !)

par Inyulface Lab

L’article de TheRegister que nous relayons joue le catastrophisme autour de l’automatisation, avec comme accroche titre « attention les robots arrivent ! ». Mais ce qui nous intéresse surtout c’est de comprendre que le marché du travail va radicalement changer d’ici à 2040 en Europe et dans le monde. Car l’adoption accrue de l’automatisation sera en fait favorisée par le vieillissement des populations, la concurrence, la réduction des coûts et le COVID-19.

Pour vraiment comprendre les conséquences de l’automatisation au Canada, on s’est aussi penché sur le Système de projection des professions au Canada (SPPC). Il analyse la demande de main-d’œuvre (ouvertures d’emploi) sur la période 2019-2028 et dresse un portrait bien plus équilibré qui prend en compte l’évolution des métiers et la création d’emploi.

Evolution de la population Européenne

D’ici 2050, les cinq principales économies européennes – France, Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni – devraient compter 30 millions de personnes en âge de travailler en moins.

D’ici 2035, environ une personne sur quatre aura 65 ans ou plus, contre une sur 13 en 1950 ; en 2060, ce chiffre passera à une personne sur trois. L’automatisation pourra aider à compenser ce vieillissement de la population.

Disparition d’emplois peu ou moyennement qualifiés

Les emplois de travailleurs moyennement qualifiés, qui consistent en des tâches simples et routinières dans le commerce de détail, la restauration, les loisirs et l’hôtellerie, sont les plus menacés par l’automatisation. Les emplois « routiniers » représentent 38 % de la main-d’œuvre en Allemagne, 34 % en France et 31 % au Royaume-Uni, selon l’étude.

Quel type d’automatisation ?

Selon Forrester, le RPA (Robotic Process Automation ou automatisation des processus par la robotique) est en forte croissance. Le marché du RPA était évalué à 17 milliards de dollars en 2019, et 21 % des dirigeants européens ont déclaré que leur organisation utiliserait la RPA en 2021. Parmi les principaux acteurs du marché : UiPath, Blue Prism et les gros éditeurs logiciels comme Oracle, SAP et Microsoft (que Forrester prédit comme futur grand gagnant du RPA)

Comment le Canada anticipe l’automatisation de son économie

Le Système de projection des professions au Canada (SPPC) analyse la demande de main-d’œuvre (ouvertures d’emploi) sur la période 2019-2028. Même si l’étude a été conduite avant la COVID-19 elle anticipait la tendances à long terme vers l’automatisation. On vous invite à consulter l’étude complète sur le site du Gouvernement du Canada pour comprendre quels emplois seront le plus menacés ou recherchés avec l’évolution de l’économie et l’automatisation au Canada.

On y apprend qu’ « Au cours des 10 prochaines années, la croissance économique devrait générer environ 1,7 millions de nouveaux emplois (soit une moyenne de 174 000 par an, avec un taux de croissance annuel moyen de 0,9 %). À long terme, la création d’emplois deviendra de plus en plus contrainte par le ralentissement anticipé dans la croissance de la population active ». 

Dans ce contexte de ralentissement, l’effet à long terme de l’automation est intéressant : « En général, l’automatisation affecte le marché du travail de deux façons. En remplaçant des travailleurs pour certaines tâches, l’automatisation entraîne des perturbations sur le marché du travail durant la période de transition. Toutefois, après un certain temps, la hausse des salaires résultant d’une plus grande productivité amène la création de nouveaux emplois pour produire les biens et services que les ménages désirent acheter avec leur revenu supplémentaire.

L’automatisation ne devrait pas détruire un grand nombre d’emplois au cours des 10 à 20 prochaines années, car ce sont certaines tâches spécifiques plutôt que des professions entières qui sont les plus susceptibles d’être automatisées. L’automatisation devrait continuer à restreindre la demande pour les professions impliquant principalement des tâches routinières. Sur les 6,56 millions d’ouvertures d’emplois projetées (expansion et remplacement), un peu plus de 2,7 millions devraient comporter une forte proportion de tâches non routinières ».

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