Laboratoire d'innovation Innovation et productivité Une innovation en matière de nanoparticules promet une amélioration du traitement du diabète de type 1
INYULFACE nanoparticules diabète

Une innovation en matière de nanoparticules promet une amélioration du traitement du diabète de type 1

par Inyulface Lab

Des chercheurs de la Northwestern University (Chicago, Illinois) ont mis au point un nouveau type de nanothérapie pour améliorer l’efficacité d’un traitement potentiel du diabète de type 1. L’innovation consiste à incorporer des médicaments immunosuppresseurs dans des nanoparticules afin de réduire la probabilité que l’organisme rejette les cellules des îlots de Langerhans (îlots pancréatiques qui produisent l’insuline) nouvellement transplantés. Ces recherches ont été publiée le 17 janvier 2022 dans Nature Nanotechnology.

Des nanoparticules capables de préserver le système immunitaire

L’un des plus grands défis à relever pour qu’une greffe d’îlots fonctionne est d’empêcher le système immunitaire du patient de rejeter les nouvelles cellules. La rapamycine est un médicament immunosuppresseur souvent utilisé à cette fin, mais la suppression générale du système immunitaire d’une personne s’accompagne de toute une série de problèmes.

Alors au lieu d’administrer le médicament par voie orale, les chercheurs ont conçu des nanoparticules pour contenir la rapamycine. Lorsque ces nanoparticules chargées de rapamycine ont été injectées par voie sous-cutanée à des souris modèles de diabète, les chercheurs ont constaté que le médicament présentait un mode d’immunosuppression différent.

Au lieu de cibler largement et de supprimer l’activité des cellules T (les lymphocytes du système immunitaire), le nouveau mode d’administration par nanocarrier (nanoporteur, un nanomatériau utilisé pour le transport) a ciblé plus spécifiquement ce que l’on appelle les cellules présentatrices d’antigènes (CPA). Cette cible différente des cellules immunitaires a permis de réussir la transplantation d’îlots de Langerhans dans les modèles animaux, sans effets secondaires graves, tout en maintenant une réponse immunitaire générale robuste chez les souris.

En qui sont faites ces nanoparticules ?

Les nanoparticules utilisées par les chercheurs de Northwestern University sont des nanoporteurs en polymersomes : des systèmes mimant la structure cellulaire pour la délivrance de médicaments. Ils sont étudiés en laboratoire depuis les années 1990 (détails dans cet article de l’Usinenouvelle). Leur composition :  poly(ethylene glycol)-b-poly(propylene sulfide).

Le polyéthylène glycol ou PEG a des propriétés hydrosolubles utilisées dans les industries médicales et cosmétiques. Par exemple comme épaississant ou gélifiant de savons liquides, crèmes hydratantes, shampoings) et produits paramédicaux (gels hydroalcooliques, lubrifiants intimes). Dans les vaccins contre la Covid-19, le polyéthylène glycol est un des composants de la nanoparticule lipidique qui introduit l’ARNm dans la cellule. (détails sur palli-science.com et Santé Canada)

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