Veille Inyulface #50 : Investir dans les pelles et pioches de la blockchain

A force d’entendre parler de Bitcoin, on oublierait presque que l’innovation Fintech ne se limite pas à la Blockchain. La startup Montréalaise Flinks, rachetée par Banque nationale du Canada, s’est développée grâce au mouvement « open banking » qui permet l’interconnexion des technologies et des données entre les acteurs de l’écosystème financier. Ça aussi c’est de la vraie innovation. Mieux collaborer et optimiser les processus pour proposer un service plus fluide, plus adapté aux usages des clients et à prix compétitif.

Pour contrebalancer cette petite mise au point, on salue aussi la levée de fonds du canadien Blockstream. Une nouvelle licorne spécialisée dans le développement d’application en lien avec le bitcoin et la technologie blockchain. L’approche technologique de Blockstream les positionne en amont de la chaîne de valeur du bitcoin. Ils vont en effet lancer leur propre gamme de processeurs informatiques dédiés au minage (Application-Specific Integrated Circuit – ASIC). Et financer la première « sidechain » (une blockchain sur une blockchain) appelée le Liquid Network. Pour accélérer les gros volumes de transactions en bitcoin et réduire leur coût.

L’exemple de Blockstream nous a fait penser à une approche bien connue dans le monde de l’investissement : le « pick and shovel play » (la stratégie des pelles et des pioches). Elle fait référence au « Gold rush », car ceux qui ont le plus bénéficié de la ruée vers l’or aux Etats-Unis dans les années 1840-1850 ne sont pas les prospecteurs. Ce sont les vendeurs de pelles et pioches. Dans le monde numérique aussi, investir dans les fournisseurs d’outils peut offrir un rendement plus intéressant que d’investir dans les principaux acteurs de cette industrie.